Pour vivre heureux, vivons (tout) simplement!
Voici un projet tiré du net sur lequel je vais me baser pour notre future maison.
Etant donné que nous sommes déjà plus avancé dans la vie, nous ne passerons pas par les mêmes étapes que ce projet.
Voici comment le concepteur initial l’a pensé:
" Le scénario est le suivant : un jeune couple, pas encore d’enfants, des moyens financiers limités. Pourquoi construire pour des besoins que l’on aura plus tard ?
On ne construira donc qu’une première étape, limitée aux besoins du moment : avoir un chez soi confortable, dormir, manger, recevoir des amis.
Au rez-de-chaussée, on fera un séjour (assez spacieux mais sans démesure), la cuisine, un WC pour visiteurs, Une entrée avec vestiaire et rangements.
Au premier étage, une mezzanine formant l’espace pour dormir, ouverte sur le séjour. Une salle de bains confortable.
Un sous-sol partiellement excavé contient la technique et un espace de rangement. Plus ou moins grand, suivant le budget.
Voilà pour le noyau de base.
Le temps passe. On attend la venue des enfants. Les finances se sont améliorées. On construit alors la deuxième étape, modulaire, prévue dès le commencement. Ou on fait différemment, parce qu’entre temps, les idées ont évolué. Mais de toute manière, la maison a été prévue pour grandir aisément. On ajoute alors, par exemple, trois chambres et une salle de bains supplémentaire, sur deux niveaux.
La mezzanine devient coin de travail. Ou de coin de jeux pour les enfants. Ou de chambre d’amis.
Troisième étape de la vie. Les enfants ont grandi et quittent le nid. La maison est à nouveau trop grande. Alors on l’adapte à nouveau, en construisant une troisième étape. Cette étape comprend un deuxième noyau d’habitation similaire au premier, avec un séjour, une cuisine, un espace ouvert sur deux niveaux. On attribue alors les chambres qui ne sont plus très utiles à la deuxième habitation, que l’on loue ou vend. Ou on y fait habiter les enfants devenus grands.
Le cycle de la maison a donc suivi le cycle de la vie de ses habitants.
La seule condition était dès le départ d’avoir un terrain assez grand pour réaliser tout ce qui est décrit plus haut. "
PHASE 1
PHASE 2:
PHASE 3:
Depuis un petit temps je m’intéresse aux communautés qui existent ou se crées. Il y a pas mal de mouvements et d’orientations différentes mais pas tant que cela en fait. La plupart tentent vers l’autonomie, l’écologie, la permaculture, l’envie de sortir du système… Cela me plait énormément. Là où je coince un peu c’est quand j’entends parler de spiritualité, de vivre d’amour et d’eau fraiche, de végétalisme et autres…
J’emploie le mot accrocheur “SURVIVALISTE” dans mon titre. Pourtant je ne peux pas me qualifier de survivaliste. Et là encore quand j’entend parler d’Armageddon, d’éruption solaire , de calendrier Mayas et autres… Là aussi j’ai les poils qui s’hérissent! Mais il faut bien avouer que des choses se passent en ce moment et que l’avenir ne s’annonce pas très rose. Que ce soit au niveau économique, politique ou écologique sans pointer du doigt un fait bien précis; ça ne sent pas très bon!
Il y a certainement à boire et à manger dans ces mouvements avec des extrêmes de part et d’autre. Si je devais me situer je dirais que je suis quelqu’un de terre-à-terre, attentif à ce qu’il se passe autour de moi et prévoyant au cas où. Pour ceux qui attrapent de l’urticaire quand ils entendent parler de survivalime, je leur conseil de lire ou écouter Piero San Giorgio.
Soit, je n’essaie pas de convaincre qui que ce soit ni de défendre une idée. A chacun de trouver sa place.
Revenons au sujet principal, à savoir la création d’une communauté autonome.
Je suis étonné de ne pas entre plus parler de communauté “prévoyante” alors que comme certains le savent s’il y a rupture de la normalité le fait d’être en groupe organisé sera un atout majeur pour continuer à vivre sereinement (j’évite d’utiliser le terme survivre pour ne pas choquer).
Si je devais m’impliquer dans une communauté, voici ma vision des choses:
– Un climat clément: Pas trop rude en hiver et pas trop caniculaire en été.
– Un lieu isolé: En pleine nature, pas de voisin proche.
– Une grande superficie: De manière à fournir les matériaux nécessaires pour la réalisation des infrastructures, le bois de chauffage et les matières premières pour l’alimentation.
– Une législation pas trop sévère: Afin de ne pas nous freiner dans nos projet.
– Un groupe homogène pas trop petit ni trop grand (aucune idée du nombre idéal!).
– Des espaces privatifs pour chaque famille: Afin de préserver l’intimité de chacun.
– Des lieux collectifs: Pour la cohésion du groupe.
– Repas en commun (journalier ou non, à réfléchir…)
– Travail collectif: L’union fait la force.
– Mise en commun des ressources.
– Structure légale: Afin de ne pas risquer une expulsion.
– Permaculture.
– Elevage.
– Préparation (non obsessionnelle en cas de rupture de la norme).
– Tolérance des armes.
- AUTONOMIE.
Ceci est une petite liste non-exhaustive établie sans réflexion particulière et donc certainement à améliorée.
Si certains d’entre vous se reconnaissent dans cette réflexion et désirent aller plus loin dans le débat (ou le concret!), vous pouvez me contacter sur FB https://www.facebook.com/vers.lautonomie.9 ou via email verslautonomie at hotmail point com.
Je vous partage un fichier PDF que l’on peut télécharger gratuitement sur le net ou commander en édition papier.
EXTRAIT:
À quoi bon lancer des cris d’alarme contre la société de consommation et d’industrialisation, contre la pollution qui en résulte, si nous continuons à faire vivre les industries qui nous empoisonnent et épuisent les ressources naturelles de notre planète !
Pourquoi entretenir les mauvaises herbes qui étouffent les légumes de notre jardin ?
Dans le tumulte de la foule indifférente des grandes cités, on ne perçoit plus les plaintes, alors n’usons pas le peu d’oxygène que nous reste à crier notre désarroi.
Allons plutôt réapprendre à vivre en se passant du produit de ces industries et retrouvons au contact de la nature les bases d’une véritable échelle des valeurs, devant le merveilleux équilibre biologique nous pourrons mesurer l’immensité du désordre de notre société.
Certes, nous aurons du mal à nous passer complètement de ces produits manufacturés, nous avons accumulé trop de vilaines manies pendant des générations.
Peut-être ne faudrait-il pas éliminer une production industrielle dans un intérêt commun et limité aux choses essentielles, mais comment les déterminer puisque nous avons précisement perdu la notion de l’essentiel ?
Mettons nos connaissances en veilleuse, allons méditer sur l’opportunité de leur utilisation. Reconsidérons les éléments primordiaux de notre existence.
Il faut avoir un puit pour connaître la valeur de l’eau… Il faut faire pousser un arbre pour hésiter avant d’en abattre un autre… Il faut savourer les légumes de son jardin pour savoir à quels succédanés nous étions accoutumés… Il faut couper son bois pour retrouver devant sa cheminé la véritable sensation du confort… Il faut confectionner ses propres vêtements pour ne plus avoir envie de subir les caprices de la mode… Il faut regarder vivre les animaux et les insectes avant d’exterminer quelques soit-disant « nuisibles »… Il faut retrouver la santé du corps et de l’esprit pour réaliser le plaisir de vivre et celui d’aimer.
Chaque année, des centaines de milliers de gens prennent conscience de la stérilité de leur vie sociale, éprouvent le pressentiment des grands bouleversements ou des cataclysmes qui n’épargnent que les peuples primitifs et ils partent pour réapprendre à vivre organiquement dans la nature.
Cette nature que la plupart ont seulement abordée en vacances et en week-end, ceux qui n’ont jamais fait pousser qu’un haricot dans un coton humide à l’école communale, ceux qui voudraient bien construire un mur mais qui ne connaissent pas les proportions pour faire du ciment, ceux qui ont toujours pensé qu’il fallait un coq dans un poulailler pour que les poules puissent pondre, ceux qui sont désemparés lorsqu’ils n’ont pas de médecin pour soigner le moindre malaise, ceux qui s’imaginent qu’il faut être tailleur pour confectionner des pantalons ou boulanger pour faire du pain…
…Ce livre leur est destiné, il leur apprendra des choses simples et élémentaires, les éléments de base qui sont généralement formulés d’une manière trop complexe pour les « non-initiés » dans les ouvrages spécialisés, des recettes et conseils divers recueillis auprès de ceux qui ont vécu l’aventure en s’échappant des villes ; ils ont appris eux-même à revivre avec la nature et nous proposent dans ce livre les solutions aux difficultés qu’ils ont éprouvées.
En fait, il s’agit de remplacer le plus possible les produits du commerce par ce que l’on peut faire facilement soi-même, il ne faut pas espérer pouvoir vivre d’un jour à l’autre sur sa propre production mais on peut rapidement réduire au stricte minimum ses besoins financiers (surtout ceux qui vivent en communauté).
En retournant près de la nature, nous contribuons à la protéger, nous réintégrons notre élément naturel et cessons de collaborer avec une société dont la vitalité est basée sur le gâchis. Nous sommes peut-être les pionniers d’une grande migration vers un monde meilleur qui est à notre porte.
L’Homme s’obstine à inventer l’Enfer dans un monde paradisiaque.
Jacques Massacrier
Télécharger le fichier ici: Massacrier Jacques – Savoir revivre
Et pour ceux qui comme moi ne supporte par lire sur un écran d’ordinateur: Livre broché
Site de l’auteur: http://savoir-revivre.coerrance.org/
4 décembre, 2013
Posté par Benji sous Écologie, environnement et animaux, Se préparer pour « après »
Je dépoussière un peu ce sujet mis il y a près de 1 an sur le blog suite au succès rencontré par l’article sur la création d’une maison en terre crue, près de 60 000 « likes » sur Facebook, exceptionnel! Et donc, les derniers arrivés ayant pu passer à côté de certains articles comme celui-ci, vont pouvoir y découvrir quelques solutions pratiques qui pourront leur être utiles dans l’avenir en cas de « problème »…
Attention, il y a déjà de bons articles sur l’autonomie sur le blog, en voici un exceptionnel écrit par « Homme des bois » qui est un habitué du blog. Car c’est bien beau de vouloir se préparer (ou pas) à un éventuel effondrement du système, c’est bien beau de parler d’autonomie énergétique, mais le faire sans réellement savoir par ou commencer rend parfois les choses difficile. Voici donc de bonnes pistes sur le sujet, des liens, des explications qui, j’en reste persuadé, vous serons très utiles le moment venu! Un grand merci à « Homme des bois » pour cet article relativement complet et intéressant.
J’espère que ça vous plaira et que ça aidera ceux qui veulent s’y mettre. puis que ça ouvrira les yeux a certains moutons pas enragés du tout qui lieront ça pas hasard.
Bonjour à tous. Bon, comme ça se dit souvent sur internet, il est temps maintenant de passer à l’action et de faire quelque chose d’utile et de bien. On est tous d’accord, les manifestations ne servent à rien, les pétitions encore moins et les grandes actions ne sont pas assez suivies pour avoir un effet. Mais alors qu’est ce qu’on peut faire ?
L’idée qui tourne beaucoup sur internet en ce moment, c’est l’idée de l’autonomie. Le principe est que comme nous n’avons aucun pouvoir pour faire changer le système, alors nous pouvons nous en passer tout simplement, et ne plus le financer. Sans consommateurs, le système n’existe plus. Les plus optimistes se disent même que si ça marche pour eux, ça va inciter beaucoup de gens qui n’avaient pas eu le courage de le faire ou qui n’en avaient pas eu l’idée à passer à l’acte, et de toute façon, d’après certains autres, ce système n’en a plus pour longtemps.
Bon, on n’en est pas encore là. Pour l’instant je vais essayer de rassembler dans un article tout ce qui pourrait aider ceux qui sont prêts à se lancer. Une sorte de petite encyclopédie des autonomistes pour les gens qui n’ont pas beaucoup d’argent sous le matelas (l’article est un peu long, mais il y a beaucoup de choses à dire). Bien sur, je ne connais pas tout, et si vous avez des infos à ce sujet, envoyez-les!! C’est important pour nous de réapprendre les anciennes techniques de construction, et pourquoi pas, les mélanger avec des nouvelles tant que c’est encore possible.
Voilà pour l’intro. Maintenant, les choses sérieuses… Ce que tout aspirant autonomiste va devoir trouver en premier, c’est une terre. Et bien j’ai là trois solutions, a vous de choisir celle qui vous convient. Mais déjà !
LA TERRE
Combien il en faut ? Pour tout aspirant autonomiste, le plus difficile est de loin de trouver un endroit se prêtant bien à la chose. Et pourtant, on a besoins de moins que ce que l’on pense en général : un hectare de terre (100mx100m : 10.000m2), en fonction de sa qualité et de la façon dont il est cultivé, peut nourrir entre 5 et 35 personnes ! Quand même 20 personnes en moyenne. Moi ça me laisse rêveur… Seulement 500 m2 de potager sur une terre moyenne, et vous êtes presque sur de n’avoir jamais faim. C’est déjà un sacré progrès que de ne plus subventionner l’industrie agroalimentaire, les supermarchés et tous les autres intermédiaires, et en plus là, c’est des vraies tomates.
On peut l’acheter : La terre s’achète. Si on y réfléchit ça a l’air con, mais c’est comme ça ici depuis un moment. Le prix de terre classé «terre cultivable» est en moyenne de 5000€ l’hectare. Le prix varie beaucoup selon les régions. Il peut baisser à moins de 2000€ dans les régions complètement désertées comme le centre de la France et monter à plus de 10.000€ en région Parisienne ou en Provence. Dans d’autres pays d’Europe et du monde les prix sont ÉNORMÉMENT plus bas, si l’exil vous botte.
Voilà une petite carte des prix de la terre en 2011 :
http://www.proprietes-rurales.com/fr/pageseditos.asp,pk,37.rwi.html
Selon la loi, ces terres sont «inconstructibles », mais on à quand même le droit de construire sur chaque parcelle jusqu’à six locaux de 20m2 maximum, sur lesquels on n’aura pas d’impôts. Là-dessus, comme on est un peu des bandits, on peut jouer avec la loi et se faire une maison de six pièces reliées entre elles par des couloirs couverts sans murs. C’est légal, le problème c’est qu’il faudrait faire beaucoup plus de murs et chauffer plusieurs pièces.
On peut aussi se faire classer comme structure touristique ou camping de moins de six place, quelques formalités en plus, mais là il est tout à fait légal d’installer des « structures démontables » comme les yourtes, caravanes ou bungalow (le terme « démontable » est un peu vague, et là aussi on peut jouer avec) et surtout, il n’y a pas d’impôts.
On peut se la faire prêter : Il existe des associations qui peuvent vous permettre d’accéder à la terre pour vraiment pas cher, ou même gratuitement si vous rêvez de vous reconvertir dans l’agriculture bio (Ou même mieux en permaculture) comme « terre de lien », « passerelle éco » ou « le mouvement colibri » (vous connaissez pierre Rabhi ?)
http://www.colibris-lemouvement.org/
http://www.terredeliens.org/spip.php?page=accueil
C’est des exemples, mais il y en a beaucoup d’autres, et si c’est ce que vous voulez, il est possible avec un beau projet bien fait d’avoir votre petit chez vous autonomiste et un travail assuré.
Si vous préférez vivre dans les bois, il y a aussi l’Office National des Forêts (ONF) qui peut vous accorder un bail allant jusqu’à 99 ans pour être le garde forestier. (Souvent pas payé, faut pas rêver non plus) Avec l’autorisation, et même l’incitation à être autonome.
< p>On peut la squatter : Toutes les solutions d’avant sont totalement légale, il en reste pourtant une dernière qui elle, est illégale mais tolérée. C’est la solution qui est nettement la moins cher : le « squat » de villages, abandonnés après l’exode rural. Déjà parce qu’ils sont isolés au milieu de la campagne, en général en montagne dans des zones ou le tracteur ne passe pas bien et ou il n’y a pas de grandes étendues plates, personne ne viendra vous déloger tout simplement parce que personne n’a besoin de cette terre. Puis parce qu’il y reste des maisons encore debout, ou au moins les matériaux de construction qui vous seront utiles ensuite (pierres, tuiles, cuves, puits etc.) Autant de choses en moins à trouver à construire ou à acheter faute de mieux.
Là un ancien article des moutons parlant de squats de villages dans les montagnes espagnoles.
http://lesmoutonsenrages.fr/2012/10/30/vivre-sans-argent-a-la-conquete-des-villages-abandonnes/
Et une carte très détaillée des villages abandonnés en Espagne, (Certains sont déjà habités par des communautés autonomes). Pour ceux que la troisième solution intéresse, c’est l’outil indispensable pour les trouver. Je cherche encore la même carte des villages abandonnés mais pour la France. Si quelqu’un a une piste, je suis preneur.
http://www.pueblosabandonados.com/mapa
COMMENT FABRIQUER SA MAISON POUR VRAIMENT PAS CHER :
Une règle toute bête pour construire pas cher, c’est déjà de le faire sois même. Une deuxième règle c’est de se servir des matériaux qu’on a à portée de main ou de récup, et maintenant qu’on a une terre, quelque chose qu’on peut trouver vraiment tout près, et bien c’est la terre elle-même pardi ! Comme les ancêtres, la maison en terre ! Pour ça, plusieurs techniques.
On ne peut pas apprendre à faire une maison en un article, mais ce n’est quand même pas très compliqué. Un peu de logique seulement. On peut aussi se faire aider par des gens qui s’y connaissent un peu plus en postant une annonce sur les sites de chantiers participatifs. Pour chacune des techniques dont je vais parler il existe aussi des tas de livres et de vidéos très bien faites destinées aux auto-constructeurs, et des forums comme ceux là par exemple :
http://www.onpeutlefaire.com/forum/
http://ardheia.free.fr/ardheia/index.php?option=com_content&view=article&id=129&Itemid=159&lang=fr
Bon si on veut construire en terre il va d’abord falloir tester la quantité d’argile que contient le sol. Une petite cuisine très simple : Vous prenez un bocal en verre assez fin, et vous le remplissez de terre au quart. Vous complétez jusqu’en haut avec de l’eau, vous fermez, secouez bien fort, puis vous laissez reposer quelques heures. Quand il n’y a plus de terre en suspension dans l’eau, vous regardez de près, et vous verrez des phases (couches) de couleur différente. La plus basse c’est du sable, la deuxième, Le limon (ou silt), et celle du dessus c’est l’argile, celle qui nous intéresse.
Sur cette page, plusieurs tests de la terre.
http://3pa.over-blog.org/article-33934047.html
Si vous avez plus de 40 ou 50% d’argile, alors vous pouvez monter directement des murs avec ça, ça tiendra des siècles : Comme ces vieilles maisons du moyen-âge encore debout aujourd’hui. L’essentiel étant que l’eau de pluie ne ruisselle pas dessus, donc un toit qui déborde bien et un bon drainage autour de la maison. (Au Yémen ils font des tours jusqu’à 60m de haut avec cette technique. Pour dire que ça tient, et en plus c’est très joli)
Tour du Yémen :
Voilà un site qui explique en long et en large comment faire une maison en terre, et en BTC (brique de terre crue, qu’on fabrique grâce à une presse à main.)
http://www.lamaisondurable.com/terre-crue.html
Il y a aussi le bois cordé, si vous n’êtes pas loin d’une forêt ça peut être vraiment pas cher et rapide à monter. Il y aura juste besoin d’acheter quelques sacs de chaux pour mélanger à l’argile. Bonne isolation (c’est une technique qui nous vient de Scandinavie ou du canada), et joli aspect :
http://fr.ekopedia.org/Bois_cord%C3%A9
Si le test du bocal révèle que vous avez beaucoup de sable il vous reste le super-adobe ou éco-dôme :
Le principe très simple. C’est comme les murs en sac de sable de l’armée, (sacs en toile de jute ou en polypropylène tissé du genre sac à gravats) mais pour faire une maison. Ils sont maintenus solidaires entre eux par des barbelés, puis le tout est recouvert d’enduit. On trouve quelques info sur cette technique, mais pas assez. Si ça vous intéresse, le plus simple est d’acheter le livre de Nhader Kahlili, l’architecte qui à inventé ça. (Malheureusement la plupart des sites et des livres sont en anglais seulement) Les formes arrondies sont les plus pratiques, mais si vous préférez vous pouvez faire des carrés ^^ l’intérêt du dôme est qu’il n’y a pas de structure en bois et que le toit est déjà fait.
Le rouleau de 500m de sac coûte de 500€ à 1000€, et avec ça on fait bien 50m2 (ça n’était tellement pas cher et tellement solide que l’ONU a refusé de l’utiliser pour les camps de refugiés de peur qu’ils ne s’installent définitivement) Attention il faut prendre des sacs solides.
http://www.oxygenes.com/rouleau-sacs-polypro-2.php
http://www.dzogchen.fr/index.php/mes-articles/4-mes-articles-/8-les-superadobes-ecodomes.html
http://eco-dome.designblog.fr/
Un peu plus cher, mais mieux isolé, (bien mieux que n’importe quelle maison conventionnelle) la maison en botte de paille. (C’est plus cher à cause de la structure en bois mais si vous avez l’argent pour l’acheter ou la possibilité de le trouver gratuitement c’est vraiment parfait, ou alors vous construisez en rond, et là pas besoin de structure) ça se monte tout seul, en quelque jours, mais il faut faire le toit avant les murs (ou bien bâcher contre la pluie pendant la construction)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_en_paille
Dans la catégorie vraiment pas cher du tout et tout simple : le mur en palette et en bois de récup. Vous remplissez de paille, vous enduisez d’un mélange argile/sciure/chaux sur les deux côtés et vous avez des murs isolés, jolis et montés en un clin d’œil.
http://www.habitat-eco-responsable.fr/2008/11/la-maison-palette/
Pour finir avec les maisons, dans la catégorie des fous, ou des génies, o
n sait pas, un petit documentaire amusant et instructif : La construction en recyclage de poubelle de l’architecte Mike Reynolds le « garbage warrior ». Si l’auto construction pas cher vous intéresse je vous conseille de regarder ça :
http://www.youtube.com/watch?v=YrMJwIedrWU
Le documentaire est en anglais mais je l’avais déjà trouvé sous-titré. A vous de le chercher.
Une dernière petite technique de récup, pour faire les fondations : les vieux pneus de voiture, remplis de terre et de chaux à la masse, bien tassé, c’est très solide et ça ne bouge pas. Si le néo-classique vous tente on peut aussi imaginer faire des colonnades avec. Une fois enduit ça peut le faire.
http://www.lamaisondurable.com/2009/06/fondation-pneu-tassement.html
LE TOIT :
Là-dessus, je n’ai encore rien trouvé de très bon marché, à part pour l’éco-dôme mais justement parce qu’il n’y a pas de toit. Le dôme est tout simplement enduit à la chaux et lissé.
A moins que vous ayez un four capable de chauffer à plus de 1000C°, vous ne pourrez pas faire de tuiles en terre cuite. Mais il reste le tavaillon, la tuile en bois. C’est étanche, ça dure longtemps, facile à faire et à monter, pas cher et vous pouvez facilement changer quelques tuiles en cas de problème. Puis ça donne tout de suite un aspect sympathique.
Le problème sera pour la récupération d’eau de pluie si vous avez traité le bois (mais ce n’est pas obligé non plus puisque l’eau n’est pas stagnante). A moins que vous ne traitiez avec un produit naturel ou que vous preniez un bois imputrescible comme le cèdre ou le pin rouge. (Mais c’est tout de suite beaucoup plus cher.) On peut aussi en recouvrir les murs si on trouve ça joli.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tavaillon
La toiture végétale est aussi une solution, mais ça prend du temps et ça demande des matériaux qu’on est obligé d’acheter. Voilà un site qui répertorie les différentes toitures. C’est aussi comme ça qu’on fait une maison de Hobbit.
La tôle, tout le monde comprend le concept… Ce n’est pas joli, mais pour la récupération d’eau c’est parfait et pas cher, puis c’est très rapide à poser.
Le toit terrasse : c’est de loin le plus compliqué à construire sous nos climats humides. Pas forcément le plus cher, juste le plus compliqué, mais ça peut être très chouette pour prendre l’apéro ^^ Voilà deux forums :
http://www.maisons-et-bois.com/discussions/viewtopic.php?pid=146675
http://www.forumconstruire.com/construire/topic-163092.php
Dans le deuxième ils parlent du prix.
Bon, maintenant que vous avez bien travaillé, vous avez votre maison, et vous prendrez bien un petit verre (d’eau bien sur, on n’est pas des sauvages… Quoi qu’il y ait une théorie comme quoi l’homme est devenu sédentaire quand il a découvert que les fruits fermentés c’était vachement bien : l’alcool).
L’EAU :
Bon pour l’eau, il n’y a pas 36 façons d’en avoir. Sois vous avez un puits ou une rivière, sois vous êtes raccordé, sois vous récupérez la pluie. Il faut savoir que, comme pour la terre, on pense qu’il nous en faut énormément alors que c’est faux. Là il va falloir faire quelques calculs. (Au fait, l’eau de pluie est potable si elle est bien conservée, même si elle n’est pas minérale du tout. Les minéraux vous les trouverez dans vos légumes de potager, qui eux en sont pleins)
Pour une personne en litres et par jour : (voyons très large)
-La boisson 3 litres
-Se laver 50 litres
-le ménage 10 litres
On obtient 63 litres. Ce qui fait en mètre cubes : 0,063m3 pour la journée
On rajoute 100 litres pour le potager, en voyant large : 0,163m3
Multiplié par 365 jours : 60m3 Pour l’année.
Disons que vous stockez pour deux semaines, vous devez donc pouvoir stocker 1582 litres. 1,582m3
En prévoyant les saisons ou les pluies sont plus faibles, 2000 litres, donc 2m3
http://www.recuperateurdepluie.fr/ressources/calculer-la-contenance-de-votre-recuperateur
La cuve : Le meilleur matériau de stockage de l’eau est la pierre calcaire ou le béton. Le béton (basique) permet de neutraliser l’acidité de l’eau de pluie et donc de la rendre potable. Si vous avez une cuve en acier ou en plastique (beurk) placez à l’intérieur un parpaing, ça fera le même office… C’est mieux d’enterrer la cuve pour certaines raisons que j’ai oublié.
Phyto-épuration : L’eau est une chose précieuse quand on ne la trouve pas au robinet. (Si vous avez déjà du vous trimballer des sceaux sur des centaines de mètres tout les jours, vous savez de quoi je parle.) C’est pourquoi, même quand elle à été utilisée pour la vaisselle et le lavage, il ne faut pas la jeter bêtement par les fenêtres. Pour pouvoir retraiter l’eau de vaisselle ou de la douche(les eaux grises) en eau pour le potager, il existe une technique : La phyto-épuration, dont je mets une explication juste ici :
http://www.passerelleco.info/rubrique.php?id_rubrique=4
http://www.terrevivante.org/497-une-solution-alternative-la-phytoepuration.htm
LA SALLE DE BAIN :
Une salle de bain, c’est déjà de l’eau chaude! Comment chauffer l’eau si on n’a ni électricité, ni gaz de ville? Il y a deux techniques assez faciles à mettre en place :
Le Chauffe eau solaire : (version luxe) Pour construire un chauffe eau solaire, il vous faut un peu de matériel. Une caisse en bois ou en métal assez plate que vous isolerez sur le fond et les bords, une vitre ou un plexiglas, Des tuyaux, en cuivre de préférence, de la peinture noire mat et un ballon bien isolé pour stocker l’eau chauffée.
La boite en bois isolée est peinte en noir à l’intérieur, la vitre est posée sur le dessus et les tuyaux, peints en noir aussi, serpentent dedans. L’eau à l’intérieur des tuyaux est en circuit fermé, et serpente aussi dans la cuve, ce qui réchauffe l’eau. Au lieu de l’eau dans les tuyaux vous pouvez mettre du glycol, (liquide de refroidissement de voiture, qu’on retrouve aussi dans les mousses à raser et les chewing-gums « goût frais ») ça chauffe plus vite que l’eau, ça ne boue pas et ça vous évitera de devoir faire la vidange en hiver puisque ça ne gèle pas non plus. Un dessin vaut milles mots :
http://www.mon-chauffe-eau-solaire.com/
http://zouaoui.club-sciences.over-blog.com/article-systeme-solaire-thermique-66649105.html
http://www.solaire-chauffe-eau.info/panneau-solaire-thermique.html#introduction
Sur ces sites ça parait très compliqué, mais en fait c’est très simple et vous n’êtes pas oblig
é te tout faire. Attention en été la température de l’eau du ballon peut monter jusqu’à l’ébullition. Si vous avez un ballon électrique, il y a dessus une soupape de sécurité que vous pouvez utiliser et qui vidange le ballon si l’eau y est trop chaude.
Chauffe eau solaire, version récup : Plein de bouteilles en plastique, pleins de cannettes en métal (bière par exemple ^^) n’importe quel tuyau, et une bassine :
http://blog.ecoexperimentos.com.ar/2012/01/calentador-solar-gratis-con-botellas.html#comment-form (C’est en espagnol, mais il y a tout les dessins qu’il vous faut pour comprendre comment ça marche.)
La méthanisation : Méthode « Jean Pain » si vous ne connaissez pas, je vous conseille de télécharger ou d’acheter son bouquin. http://www.ebooks.telechargementgratuits.com/telecharger-LES_METHODES_JEAN_PAIN–76363.html Un vrais génie ce gars là.
La méthanisation, c’est de faire fermenter dans l’eau et dans une cuve étanche des matières organiques. La fermentation produit un gaz, le méthane. C’est un gaz très inflammable et inodore, donc parfait pour la cuisine ou le chauffage. La cuve est raccordée par un tuyau à un ballon (des chambres de camion ou de tracteur, c’est parfait) et une fois que le ballon est plein, vous n’avez plus qu’à l’utiliser. Apparemment ça produit beaucoup de gaz pour pas beaucoup de travail. (Mais je n’ai pas encore essayé, ça ne saurait tarder.) La matière organique fermentée peut être utilisée ensuite pour faire du compost. Rien ne se perd. (À voir dans la méthode Jean Pain une technique pour chauffer la maison grâce au compost)
Pour fabriquer sois même son évier, bac de douche, baignoire, carrelage enduit de salle de bain ou de cuisine : le tadelakt. Juste de la chaux et du savon, et une petite technique Marocaine. Y’a pleins de vidéo et de bouquins si ça vous intéresse. http://fr.wikipedia.org/wiki/Tadelakt
LES TOILETTES :
A ça, on ne peut pas y couper. Mais il faut quand même y penser, et il y a plus utile que de faire un trou au fond du jardin. (Mais c’est aussi une solution)
Les toilettes sèches, Un bac, de la sciure. C’est tout bête et ça ne sent rien. N’utilisez pas de papier blanchit ou teint si vous voulez le jeter dedans aussi.) Là-dessus il y a de bons livres (celui de Patrick baronnet par exemple) pour comprendre pourquoi c’est si important, peut être l’une des choses les plus importantes de notre époque.
Bon, puisque c’est des matières organiques, et si ça ne vous dégoûte pas trop, on peut aussi faire du méthane avec la méthode Jean Pain.
Puis on peut le composter et le renvoyer dans le potager, mais attention, il doit composter un an avant de pouvoir l’utiliser pour être sur qu’il n’y ait plus aucunes bactéries pathogène. Je vous conseille le compostage en tas allongé, mélangé à de la paille plutôt que dans un bac. C’est juste beaucoup plus pratique pour le retourner tout les six mois. Pas d’inquiétude, si votre compost est bien fait il ne sent pas mauvais.
http://www.terre-humanisme.org/IMG/pdf/FP_19.pdf
à connaitre aussi, la paille activée : On fait un tas de paille, on la mouille avec de l’eau et on danse dessus pendant dix minutes à plusieurs en chantant des chansons. (Les chansons ne sont pas obligatoires mais recommandées ^^) pour séparer les fibres et les imprégner d’eau. La paille composte deux fois plus vite.
NOURRITURE :
Pour le potager, le sujet est vraiment trop vaste et il aurait besoin d’un article complet. Je ne peux que vous encourager à lire « la révolution d’un seul brin de paille » de Masanobu Fukuoka.
http://jardinons.wordpress.com/2008/05/07/la-revolution-du-brin-de-paille/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Masanobu_Fukuoka
http://www.soltner.fr/pdf/prospectus-gudejardin09.pdf
Pour une cuisson sans bois, ni gaz ni électricité : les fours solaires. La parabole ou la boite. Ça marche vraiment super bien, ça m’a impressionné, et ça vous évitera la corvée de bois.
Sur ce site, 21 prototypes.
http://solarcooking.org/francais/plans.htm
ENERGIE :
On peut utiliser le méthane créé pour faire tourner un groupe électrogène, lire la méthode Jean Pain, qui est vraiment un génie. http://www.ebooks.telechargementgratuits.com/telecharger-LES_METHODES_JEAN_PAIN–76363.html
Pour compléter un peu, voila un lien donné par le mouton Badboy pour une 50aines de machines à construire soi-même, dont plusieurs machines pour l’énergie : http://chroniquedelinfo.wordpress.com/2012/11/13/open-source-ecology/
SITES DE DONS : Si il vous manque des matériaux, vous pourrez peut être les trouver sur les sites de dons comme Freecycle ou Donnons.org (Il y en a d’autres encore) Il faut juste s’inscrire.
http://fr.freecycle.org/accueil/
PLUS D’INFOS ?
Ce site là, donné par domi26 est une mine d’or ! Il y a TOUT ou presque!
http://www.habiter-autrement.org/index.htm
Et d’autres comme celui là :
http://www.onpeutlefaire.com/forum/
Et pour terminer, et surtout pour vous donner envie de vous lancer le plus vite possible : http://www.youtube.com/watch?v=SpDAoOUkfo8
Une conférence Inculture sur la fin du pétrole, ça devrait passer à la télé, si seulement la télé voulait bien faire son travail!
Voilà, il y a pleins de truc que j’ai oublié sans doute, mais il y à là l’essentiel. Ça m’a fait réviser et j’espère que ça sera utile à quelqu’un. L’autonomie est possible ! C’est pas la vie de château, mais mieux, et pour tout le monde. Du fauché intégral à celui qui a des économies. On n’est pas obligé d’être riche pour se lancer, ni d’être un bon bricoleur, il suffit d’en avoir envie et d’y aller. Le premier pas est le seul qui soit difficile. C’est ça que je voulais montrer.
Ps: Voilà quelques fois que des personnes me partagent des liens intéressants. Comme eux, n’hésitez pas à partager des articles, je les partagerai à mon tour sur le blog.
Partagez également un MAXIMUM les articles intéressants du blog, c’est gratuit profitons-en tant que l’on est encore un minimum libre!
Merci 😉
Merci à Arnaud Sgc pour le partage:
Bonjour à vous,
Je m’intéresse depuis peu à la permaculture (entre autres), et voici un très bon fichier.
Bonne journée.
Arnaud Sgc